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Efficacité énergétique - Transport

On entend par audit énergétique, toute opération de diagnostic de la consommation d’énergie au sein de l’établissement à travers la réalisation de recherches, d’études et de contrôles visant à évaluer le niveau de performance énergétique de l’établissement, à analyser les causes des insuffisances et à proposer les actions correctives. (art 4 Loi n° 2004-72 du 2 août 2004)

D’après la réglementation en vigueur, l’audit énergétique peut être réalisé par tout établissement désirant optimiser sa consommation énergétique.

Il est obligatoire et périodique pour les établissements appartenant au secteur du transport dont la consommation totale d’énergie est supérieure ou égale à 500 tonnes équivalent pétrole.

Audit énergétique obligatoire :

Sont assujettis à l’audit énergétique obligatoire et périodique les établissements suivants désignés ci-après par les termes « établissements assujettis »,- les établissements appartenant au secteur du transport dont la consommation totale d’énergie est supérieure ou égale à 500 tonnes équivalent pétrole,

On entend par consommation totale d’énergie :

        • La consommation annuelle de tous combustibles solides, liquides et gazeux calculée sur la base de leur pouvoir calorifique inférieur
        • La consommation annuelle d’électricité calculée sur la base d’un coefficient d’équivalence énergétique.

Les valeurs des pouvoirs calorifiques et des coefficients d’équivalence énergétique à prendre en compte pour le calcul de la consommation totale d’énergie sont fixées par arrêté du ministre chargé de l’énergie.
La consommation totale d’énergie est exprimée en tonne équivalent pétrole. Seuls les achats effectués à l’extérieur de l’établissement seront pris en compte pour la détermination de la consommation totale d’énergie.

Tout établissement assujetti est tenu de charger tous les cinq ans un expert-auditeur dûment habilité pour réaliser un audit énergétique. L’intervalle entre deux audits successifs ne peut dépasser 5 années.

La mission de l’expert-auditeur comporte trois étapes :

  • Une visite préliminaire de l’entreprise : Cette visite permettra d’évaluer le travail à effectuer. A l’issue de cette visite l’expert présentera à l’entreprise son plan d’intervention.
  • Un audit énergétique préliminaire : cette étape vise la collecte et l’évaluation des données relatives à la consommation d’énergie dans l’établissement pendant les trois dernières années, la réalisation des premières mesures jugées nécessaires pour proposer un premier plan d’action d’efficacité énergétique à réaliser par l’entreprise et préparer le terrain pour l’audit approfondi. A l’issue de cette étape, l’expert établira un rapport d’audit énergétique préliminaire regroupant toutes les données collectées, les investigations réalisées et le plan d’actions proposé.
  • Un audit énergétique approfondi : cette étape consiste à réaliser les opérations de mesures de la consommation énergétique, la collecte des données relatives aux installations, matériel et équipements consommateurs d’énergie, l’évaluation des modalités de contrôle d’utilisation énergétique, d’exploitation des installations, des matériels et des équipements et l’analyse des résultats des mesures avec le recours à une expertise spécifique si nécessaire. A l’issue de cette étape, l’expert établira le rapport d’audit énergétique approfondi qui doit contenir un bilan énergétique détaillé, une analyse détaillée des causes d’insuffisance et du niveau de performances énergétiques de l’entreprise ainsi que le plan d’actions permettant d’optimiser sa consommation d’énergie.

L’audit énergétique préliminaire aboutira à un rapport qui doit comporter notamment :

  • Si l’entreprise est à son premier audit énergétique :
    • Une description de l’entreprise et de ses principales caractéristiques en matière d’utilisation de l’énergie, sa consommation prévisionnelle d’énergie et une note justifiant le choix des équipements et des matériels visant une économie d’énergie
    • Une évaluation du niveau de performance énergétique de l’entreprise par comparaison principalement au niveau atteint dans des entreprises similaires particulièrement ceux qui sont performants
    • Une évaluation du système d’organisation mis en place pour contrôler, suivre et gérer l’utilisation de l’énergie
    • Des recommandations en vue d’améliorer le niveau de performance énergétique de l’entreprise et une évaluation économique des actions proposées

Une proposition d’un plan d’actions à réaliser immédiatement. Ce plan d’actions doit être chiffré et argumenté et permettant d’améliorer l’utilisation de l’énergie et de développer le recours aux énergies de substitution

  • Si l’entreprise a déjà réalisé auparavant un audit énergétique : Le rapport d’audit énergétique préliminaire doit comprendre en plus des thèmes indiqués ci-dessus :
      • Une description de l’évolution de l’utilisation de l’énergie dans l’entreprise depuis le dernier audit
      • Une évaluation des principales actions entreprises depuis le dernier audit et de leurs résultats Ce rapport doit être signé par l’expert auditeur et l’entreprise qui se charge de le remettre à l’ANME afin de l’étudier et de se prononcer à son sujet

L’audit énergétique approfondi aboutira à un rapport qui doit comporter :

    • La consommation d’énergie dans l’entreprise, par atelier, par matériel et par équipement énergivore
    • L’analyse du niveau de performances énergétiques de l’entreprise et des causes des insuffisances
    • Le potentiel d’économie d’énergie de l’entreprise
    • Un plan d’actions spécifiques permettant d’optimiser la consommation d’énergie de l’entreprise

Tout établissement désirant déclencher un des programme d’efficacité énergétique (Audit énergétique, consultation préalable, diagnostic énergétique, actions rapide) est invité à choisir un expert-auditeur parmi les experts-auditeur inscrit sur la liste des experts-auditeurs habilités, établie par l’Ordre des Ingénieurs Tunisiens (OIT) et dressée par secteur d’activité et accessible sur le site web REEME.

  • Une fois l’expert auditeur choisi, l’établissement établira avec l’expert auditeur une convention d’audit énergétique conformément à un modèle élaboré par l’ANME. La convention sera soumise, avant sa signature par les deux parties, à l’ANME pour étude et approbation.
  • Après son approbation par l’ANME, la convention sera dument signée par les deux parties et enregistré à la recette des finances. Une copie de cette dernière sera déposée par l’établissement au bureau d’ordre de l’ANME.
  • L’expert auditeur effectuera par la suite toutes les opérations de mesures de la consommation énergétique, la collecte des données relatives aux installations, matériel et équipements consommateurs d’énergie, l’évaluation des modalités de contrôle d’utilisation énergétique, d’exploitation des installations, des matériels et des équipements et l’analyse des résultats des mesures tel que définis dans les cahier de charges relatifs à l’audit énergétique et à l’audit énergétique et à la consultation préalable dans le secteur industriel. Cette étape lui permettra d’élaborer les rapports nécessaires comme convenu dans les dits cahier des charges. Ces rapports seront par la suite déposés à l’ANME pour étude et approbation.
  • Après l’étude du rapport final, une réunion sera réalisé en présence d’un représentant de l’industriel et de l’expert auditeur et d’un représentant de l’ANME pour la validation du plan d’action proposés dans le rapport.
  • Après l’approbation du rapport final par l’ANME, les fiches d’actions de l’établissement seront par suite présentées à la Commission technique pour approbation, une fois approuvé une décision ministériel fixant les différents primes à accordés par établissement sera signés par le ministère chargé de l’industrie.
  • Une fois la décision signée, l’entreprise concernée conclura avec l’ANME un contrat-programme présentant un plan d’actions sur la base de ce rapport et arrêté en commun accord entre les deux parties.
  • Dans ce contrat-programme, l’entreprise s’engage à réaliser le plan d’action dans les délais convenus et l’ANME s’engage à octroyer les incitations fiscales et financières prévues par la réglementation en vigueur.
    Schéma récapitulatif de la démarche de l’audit énergétique, consultation préalable

Programme de promotion des nouvelles technologies d’information et de communication NTIC

La gestion des données techniques des véhicules, la chasse aux kilomètres perdus et la géolocalisation sont les principales raisons qui ont poussé beaucoup d’entreprises à investir dans les Nouvelles Technologies d’Information et de communication (NTIC) et plus particulièrement l’informatique embarquée. Avec, à la clé, une amélioration de la productivité et des performances techniques et énergétiques de la flotte.

En terme quantitatif, le potentiel d’économies d’énergie réalisables avec la solution de gestion de flotte en temps réel se situait entre 3% et 13%. Ces taux varient selon la composition de la flotte et l’activité de l’entreprise. On estime également que cette solution permet des gains financiers sur les coûts de la maintenance (pièces de rechange, lubrifiants et le pneumatique) de 3% à 7%.

FlotteEconomie %
EnergieFrais de maintenance
kilométragecomportementtotal
Véhicules légers10%3%13%7%
Véhicules lourds de transport de marchandises6%4%10%5%
Véhicules lourds de transport de voyageurs0%3%3%3%

Le rendement de l’investissement dans cette solution varie également selon la composition de la flotte et l’activité de l’entreprise (consommation spécifique des véhicules, kilométrage annuel parcouru, etc…). Le délai de rentabilité des investissements se situe entre 6 et 36 mois et dans la plupart des cas inférieurs à 12 mois.

Le projet consiste en l’incitation des entreprises à équiper leurs flottes d’un moyen de suivi et de gestion permettant d’analyser l’activité et les performances des véhicules et le comportement des conducteurs en temps réel afin de détecter les surconsommations et engager des actions correctives pour ramener la consommation à son niveau normal.

Programme de promotion de la conduite économique

Dans le cadre de la politique nationale en matière d’économie d’énergie, et en raison de l’évolution constante des technologique des véhicules, du développement spectaculaire du parc et de la forte demande du permis de conduire, l’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie « ANME » et le Ministère du Transport « MT » en collaboration avec les différents acteurs du secteur ont mis en place un programme de formation sur les techniques de la conduite économique couvrant toutes les catégories des conducteurs, à savoir :

  • Les conducteurs débutants, et ce à travers la formation des moniteurs des auto-écoles et des examinateurs du permis de conduire
  • Les conducteurs professionnels, et ce à travers la formation des chauffeurs des sociétés de transport de voyageurs et de marchandises et les chauffeurs des administrations

Le programme consiste à inculquer au moniteur des autos écoles, aux examinateurs du permis de conduire relevant du MT et aux conducteurs professionnels les techniques de la conduite économique et les règles de l’entretien préventif

L’ANME à engager une étude pour la mise en place du programme de promotion de la conduite économique. Cette étude à permis de déterminer les outils et les moyens permettant l’élaboration, l’exécution, le suivi et l’évaluation de l’impact de la formation des différentes catégories de bénéficiaires. Elle a également évaluer la rentabilité de ce plan d’action et ce à travers la détermination des moyens matériels et humain à mettre en œuvre et le calcul des économie d’énergie escompté et l’impact de ce plan d’action sur la sécurité routière et la réduction des émissions polluantes.

La réalisation de ce programme nécessite la formation d’un noyau de formateurs locaux habilité à généraliser la formation à la conduite économique à toute la population cible.

En terme quantitatif, Le potentiel d’économies d’énergie se situait entre 0,2 et 1,7 tep par an par conducteur, selon la catégorie de conducteur. La formation d’un moniteur engendrerait une économie de 1,1 tep/an.

En 2018, l’ANME, à travers un projet supporté par Swisscontact, a engagé IRU Academy pour la formation et la certification des formateurs spécialisés en conduite des véhicules de toutes catégories sur les techniques de la conduite économique et l’assistance technique à l’élaboration d’un du programme de formation spécifique. Les réalisations de ce projet sont les suivants :

  • Elaboration des documents de formation
  • Formation et certification d’un noyau de formateur locaux habilité à généraliser la formation à la conduite économique à toute la population cible
  • Mise en place d’une plateforme de formation au centre sectorielle de formation en transport et logistique à Borj Cedria
  • Mise en place d’une formation de spécialisation co-certifiée public privé dans le domaine de la conduite économique au centre sectorielle de formation en transport et logistique à Borj Cedria
  • Organisation de sessions de formation complémentaires pour les formateurs certifiés
  • Réalisation des actions de formation pilote
  • Ministère du transport
  • Agence Technique de Transport Terrestres
  • Agence Tunisienne de la formation professionnelle
  • Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat

Programme de développement de l’utilisation des bancs de diagnostic moteur

L’automobile est devenue de plus en plus complexe et, désormais, ce n’est plus seulement les compétences propres du garagiste qui détermine l’état de réglage du moteur et les réparations éventuelles, mais bien une technologie de pointe. Pour cela, l’ANME œuvre pour l’implantation progressivement, en divers points de la Tunisie, d’un nombre suffisant de stations de diagnostic équipées de matériel permettant aux automobilistes de contrôler périodiquement le fonctionnement des moteurs de leurs véhicules et d’entreprendre les réparations nécessaires dans les règles de l’art.

L’objectif de l’installation des stations de diagnostic des moteurs automobiles est de répondre aux exigences de l’article 13 de la loi n°2009-7 du 9 février 2009, modifiant et complétant la loi n°2004-72 du 2 août 2004, relative à la maîtrise de l’énergie, qui prévoit l’obligation de soumettre les automobiles, à l’occasion de la visite technique périodique qu’elles subissent conformément aux dispositions du code de la route, à un diagnostic de leurs moteurs dans le but de la maîtrise de la consommation d’énergie.

Les conditions d’exercice de l’activité de diagnostic des moteurs des automobiles dans le secteur privé, les équipements nécessaires, les opérations de diagnostic des moteurs des automobiles et les modes de suivi et de contrôle des stations de diagnostic sont fixé dans le cahier des charges relatif à l’organisation de l’exercice de l’activité de diagnostic des moteurs des automobiles dans le secteur privé.

Jusqu’au 2016, le nombre des stations de diagnostic moteurs des automobiles a atteint 139 stations répartis sur tout le territoire.

  • Agence technique de Transport Terrestre
  • Agence Nationale de Protection de l’Environnement
  • Agence Tunisienne de la Formation Professionnelle
  • Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat

Description des étapes

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