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Secteur industriel :

Pour réduire sa dépendance aux combustibles fossiles, mais aussi stimuler la compétitivité du secteur industriel tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique, la Tunisie, à œuvrer à mettre en place des initiatives et des stratégies dans ce secteur, permettant ainsi la réduction de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre, tel que :

  • La Promotion de la cogénération : La cogénération, qui consiste à produire simultanément de l’électricité et de la chaleur à partir d’une seule source d’énergie, est encouragée en Tunisie. Cette approche permet d’optimiser l’utilisation des ressources énergétiques et de réduire les pertes liées à la production d’électricité et de chaleur séparément.
  • La mise en place des programmes d’efficacité énergétique : Le gouvernement tunisien met en place des programmes et des incitations pour encourager les entreprises industrielles à améliorer leur efficacité énergétique. Cela peut inclure des subventions pour l’achat d’équipements économes en énergie, des incitations fiscales ou des tarifs préférentiels pour l’électricité produite à partir de sources renouvelables.
  • L’accompagnement technique : Des services de conseil et d’assistance technique sont souvent fournis aux entreprises pour les aider à identifier les opportunités d’amélioration de leur efficacité énergétique. Cela peut inclure des audits énergétiques, des études de faisabilité et des recommandations personnalisées.
  • La sensibilisation et la formation : Des campagnes de sensibilisation et des programmes de formation sont organisés pour informer les entreprises sur les avantages de l’efficacité énergétique et les meilleures pratiques à adopter. Cela peut contribuer à changer les mentalités et à encourager l’adoption de comportements et de technologies plus économes en énergie.

Consommation énergétique dans le secteur industriel :

La structure actuelle de la consommation énergétique finale en Tunisie se caractérise par la forte prépondérance des produits pétroliers (50%), suivie du gaz naturel (20%), de l’électricité (18.8%), de la biomasse (10.2%), et enfin du renouvelable qui ne représente que 0.8% du bilan en énergie finale en 2022.

La structure sectorielle de la consommation d’énergie finale en 2022 est présentée dans le tableau suivant :

En 2022, la consommation d’énergie dans le secteur industriel est dominée par le gaz naturel (40%) et les produits pétroliers (36%). L’électricité représente cependant une part non négligeable avec 24%.

Figure: Structure de la consommation finale par secteur en 2021 et 2022

Par rapport à 2021, la consommation d’énergie finale dans l’industrie a enregistré une hausse modérée de 1,7%, ces gains viennent s’ajouter à ceux de 2021 pour compenser complètement la perte constatée en 2020 suite aux mesures exceptionnelles prises pour réduire la propagation de la pandémie COVID 19, notamment le confinement général pendant 2 mois en mars-mai 2020.

Figure: Structure de la consommation finale du secteur industriel par forme d’énergie

Entre 2021 et 2022, la part des produits pétroliers a diminué en faveur de celle du gaz naturel qui est passée de 38% à 40% suite notamment à la substitution partielle de pet coke par le gaz naturel chez certaines cimenteries en plus de la hausse de la demande de gaz naturel dans la plupart des industries. L’électricité a gardé, quant à elle, le même niveau avec 24% durant les deux années en question.

Le pet coke est le principal produit pétrolier utilisé dans l’industrie et plus précisément dans les cimenteries, il représente 66% du total des produits pétroliers suivi par le fuel lourd avec 23% du total. Le gasoil et le GPL viennent loin derrière avec respectivement 7% et 4%.

Figure: Structure de la consommation des produits pétroliers dans le secteur industriel en 2022

La stratégie du secteur de l’énergie à l’horizon 2035

Conscient de l’ampleur des enjeux énergétiques, le Gouvernement Tunisien a adopté, en 2023, une nouvelle stratégie énergétique à l’horizon 2035 avec une vision s’inscrivant dans une optique de neutralité carbone d’ici 2050. Cette stratégie vise une accélération de la transition énergétique et climatique dans une optique de développement durable.

Les objectifs ultimes de la stratégie sont essentiellement la sécurité d’approvisionnement énergétique, la contribution à la décarbonation de l’économie, le développement économique et la transition socialement juste qui soit inclusive, créatrice d’emplois et de richesse et garantissant l’égalité du genre.

Pour ce qui est de la décarbonisation de l’économie, les objectifs ont pris en compte ceux de la CDN mise à jour dans le secteur de l’énergie tout en visant à les renforcer pour s’inscrire dans une optique de long terme de neutralité carbone d’ici 2050, conformément aux exigences de l’accord de Paris.

Dans ce contexte, la stratégie vise une réduction des émissions de CO2 du secteur de l’énergie de 36% en 2030 et 46% en 2035, par rapport au scénario BaU. Les émissions de CO2 seront quasiment stables entre 2021 et 2035 (baisse moyenne de 0.2% par an), contre un taux d’accroissement de 4.3% par an en moyenne, dans le cas du scénario BaU.

Evolution des émissions de CO2 du secteur de l’énergie selon les scénarios

Les leviers de la décarbonation

Les leviers prévus par la stratégie pour atteindre cet objectif de décarbonation sont :

    • L’efficacité énergétique : Promouvoir le changement d’échelle dans l’efficacité énergétique à la fois par la promotion des technologies performantes que par la sobriété énergétique à travers le changement de comportement des consommateurs en faveur de l’élimination des consommations superflues.
    • Le changement du mix de la demande finale en faveur des énergies décarbonées

Le développement des ER : Développer les énergies renouvelables et les nouvelles technologies de la transition énergétique

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